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Santé et plaisir : l’équation du « bien manger » à la française doit composer avec la hausse du coût de la vie

Observatoire Alimentation & Familles – 3e édition

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  • Manger sain est le premier critère du « bien manger » pour les Français (29 %), devant le fait de Manger bon (23 %)
  • Mais 55 % des Français considèrent qu’il est trop cher de manger équilibré
  • 49 % des Français constatent que le prix des courses a beaucoup augmenté, 24 % envisagent de moins dépenser pour l’alimentation en 2023

La Fondation Nestlé France, en partenariat avec Ipsos, présente la troisième édition de l’Observatoire Alimentation & Familles, une étude complète sur les comportements alimentaires des Français. Alors que le modèle alimentaire sort renforcé de la crise sanitaire – importance accrue du critère de santé, essor du fait maison, transmission des bonnes pratiques au sein de la famille - la nouvelle équation du « bien manger » est menacée par l’inflation, contraignant les Français à des compromis dans leurs habitudes.

« L’Observatoire Alimentation et Familles montre un glissement chez les Français, en sortie de crise sanitaire, d’une alimentation « plaisir » à une alimentation plus soucieuse de l’enjeu de santé. On constate un rééquilibrage vers un modèle alimentaire qui lie les notions de gourmandise, de convivialité, de partage au sein de la famille, et les questions de santé ; en particulier le souci d’aliments sains, faits maisons et de repas équilibrés. L’augmentation du coût de la vie, même si elle peut conduire à l’adoption de certaines pratiques vertueuses comme le fait de mieux valoriser les restes et d’éviter le superflu, questionne cette nouvelle « équation du bien manger » et impose dans beaucoup de foyers des concessions sur l’alimentation », analyse Laurence David, Déléguée Générale de la Fondation Nestlé France.

Post-Covid, la vie a retrouvé son cours normal. A l’exception du petit-déjeuner qui connait une désaffection notable (11 % des Français déclarent ne jamais en prendre contre 7 % seulement pré-Covid), le rythme des repas revient à son niveau pré-confinements, avec des préoccupations plus fonctionnelles en semaine (des repas rapides à cuisiner ou préparer) et davantage liées au plaisir et à la convivialité le week-end. Dans leur grande majorité, les Français sont au rendez-vous des deux grands repas de la journée : seuls 3 % ne prennent jamais de déjeuner, et 1 % ne prend jamais de dîner. 

Après avoir décollé lors de la période Covid, le sujet de l’alimentation en famille passionne toujours les Français deux ans plus tard : sur les réseaux sociaux, ils en parlent deux fois plus que de la santé de leurs proches et le nombre de mentions est en augmentation de 68 % depuis 2018.

Plaisir et alimentation, un lien toujours indissociable pour les Français

Le plaisir reste en spontané le critère principal associé à l’alimentation pour les Français. Il s’exprime par le goût et la gourmandise, mais aussi dans le fait maison ou dans les moments de convivialité : 43 % des Français évoquent par exemple le fait de s’autoriser des aliments très gourmands, 40 % le fait de cuisiner ou manger des plats ou desserts faits maisons, 40 % le fait de manger ensemble.

En pratique, 38 % des Français se font plaisir sur les desserts, les apéros, le goûter, 36 % font eux-mêmes des gâteaux ou des desserts (39 % des femmes), 34 % aiment cuisiner de nouveaux ingrédients, essayer de nouvelles recettes (un nombre qui s’élève à 45 % chez les 18-34 ans).

Pour autant, l’importance accordée au plaisir est en baisse par rapport à l’avant Covid : en 2022, le plaisir était considéré comme une préoccupation majeure du repas par 50 % des Français, contre 58 % en 2019. 

La santé, une nouvelle préoccupation majeure associée à l’alimentation

Conséquence probable des deux années de Covid, la santé prend la première place parmi les préoccupations associées à l’alimentation chez les Français.

Pour cette 3e édition de l’Observatoire Alimentation & Familles, la Fondation Nestlé inaugure un nouvel outil, l’Indicateur du Bien Manger, photographie des critères liés au « bien manger » pour les Français : « Manger sain » (29 %) apparaît comme le critère prioritaire devant le critère plaisir (« Manger bon », 23 %). Le critère prix (« Manger abordable ») arrive en 3e position (14 %), devant le fait de « Manger responsable » (12 %), « Manger ensemble » (12 %) et enfin « Manger éthique » (9 %). Cette préoccupation liée à la santé est particulièrement marquée dans les populations plus âgées, avec un score de 35 % chez les 50-65 ans, et de 30 % chez les 35-49 ans.

Manger sain, équilibré, c’est d’abord favoriser les légumes (52 %), la cuisine faite maison (50 %) et les produits de saison (50 % ; 65 % pour les 50-65 ans), avant de se soucier du bon équilibre entre lipides glucides et protéines (44 %), de réduire le sucre (42 %) ou la consommation de produits ultra transformés ou tout préparés (38 %). 

Ce souci renouvelé pour une alimentation plus saine, plus équilibrée, peut être relié à la focalisation des Français sur les enjeux de santé dans la période Covid. Mais elle découle aussi des nouvelles pratiques alimentaires qui ont été adoptées pendant la crise, notamment la progression du fait maison, et de la transmission plus forte au sein des familles, constate Youmna Ovazza, Directrice du département Strategy3 chez Ipsos en France.

La hausse des prix contraint les Français à adapter leurs habitudes alimentaires

Si les Français ont une vision claire de ce qu’est pour eux le « bien manger », sans surprise, le prix apparaît comme le premier obstacle au « bien manger » : 55 % des Français considèrent qu‘il est trop cher de manger équilibré (59 % des 35-49 ans), 32 % considèrent le prix comme une préoccupation majeure pour les repas. Une très grande majorité des Français (82 %) constate que le prix moyen des courses a augmenté (49 % qu’il a beaucoup augmenté).

Le contexte inflationniste les contraint à adopter certains compromis sur l’alimentation. Le niveau de vie, le pouvoir d’achat, l’inflation sont aujourd’hui une préoccupation pour 54 % des Français (un chiffre qui s’élève à 60 % chez les 35-49 ans et dans les foyers à revenus moyens).

Pour autant, la majorité des Français sanctuarisent les dépenses liées à l’alimentation et à la santé : 24 % seulement envisagent de moins dépenser pour l’alimentation dans les 6 prochains mois (21 % pour le poste santé), contre 59 % par exemple pour les sorties au restaurant ou dans des bars, 54 % pour l’habillement ou les loisirs (cinéma, musées, sport) et 49 % pour les vacances.

Lorsque des choix budgétaires s’imposent, le fait de préserver une alimentation équilibrée continue d’entrer en ligne de compte : acheter moins de produits superflus, cuisiner davantage les restes et diminuer les fast food font partie des 5 principaux compromis adoptés

Les 5 principaux compromis pour gérer son budget alimentation 

  1.     Acheter plus en promotion – 81 %
  2.     Acheter moins de produits superflus – 75 %
  3.     Cuisiner davantage les restes – 72 %
  4.     Diminuer les sorties au restaurant, les fast food – 72 %
  5.     Privilégier les marques de distributeurs – 68 %

 

« L’alimentation en famille est un sujet qui passionne toujours autant les Français, qui veulent manger équilibré, bon, tout en arbitrant en fonction des ressources disponibles. Cet arbitrage devient par ailleurs un allié parfois involontaire à leurs aspirations vers une certaine transition alimentaire (éthique et responsable) », déclare Youmna Ovazza, Directrice du département Strategy3 chez Ipsos en France.

La famille demeure le lieu par excellence des échanges sur l’alimentation, du partage et de la transmission intergénérationnelle à double sens :

  • 77 % des parents déclarent discuter souvent de l’alimentation avec leurs enfants, 76 % des adolescents déclarent discuter souvent de l’alimentation avec leurs parents.
  • Le gaspillage alimentaire est le premier sujet de conversation (53 % des parents en parlent avec leurs enfants, 59 % des adolescents en parlent avec leurs parents).
  • Parents et enfants évoquent aussi le recyclage, le tri (46 % des parents, 52 % des ados), le fait de manger équilibré (44 % parents, 48 % adolescents), les recettes, la cuisine, le fait maison (41 % parents, 56 % ados) et le fait de manger sain (39 % parents, 50 % adolescents).
  • Si les parents veillent notamment au critère santé, la jeune génération semble davantage préoccupée par les sujets liés au « manger éthique et responsable » (dans le respect de l’environnement et des producteurs), thématiques qui comptent pour 24 % dans l’équation du « bien manger » des 18-34 ans contre 15 % seulement par exemple chez les 50-65 ans. 

« Pour la Fondation Nestlé France, dont la mission est d’aider les familles et les enfants à bien manger, c’est un motif de réjouissance de voir que la famille occupe une place centrale dans la transmission autour de l’alimentation. Plaisir, santé et transition alimentaire sont des sujets de discussion fréquents entre parents et enfants, qui s’influencent mutuellement dans leurs pratiques, C’est l’objet de notre engagement de les aider à préserver ce bien précieux pour les générations futures », conclut Laurence David, Déléguée Générale de la Fondation Nestlé France.
 

 

Méthodologie de l'observatoire Alimentation & Familles 
L’Observatoire Alimentation & Familles repose sur une méthodologie alliant analyse des conversations en ligne et étude quantitative auprès de 1000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 à 65 ans, et de 200 adolescents âgés de 12 à 17 ans.

L’échantillon a été interrogé par Internet via l’Access Panel Online d’Ipsos.

Contacts presse
Agence Weber Shandwick
Jeanne Weinand - [email protected] - 06 81 50 50 70


À propos de la Fondation Nestlé France
Consciente que les enjeux de notre alimentation vont au-delà du contenu de l’assiette, la Fondation Nestlé France s’est consacrée, dès son origine en 2008, à l’étude des comportements alimentaires favorables à la santé et au bien-être, puis à la promotion de la culture alimentaire française.

Sa mission d’intérêt général : « aider les familles et les enfants à bien manger », s’articule autour de 3 axes :

  •   L’éducation pour favoriser les bonnes pratiques alimentaires
  •   La solidarité pour lutter contre la fracture alimentaire
  •   La recherche pour partager la connaissance au plus grand nombre

Cette mission s’inscrit parfaitement dans la raison d’être du Groupe Nestlé et participe à l’objectif mondial d’aider 50 millions d’enfants à vivre une vie plus saine, d’ici 2030.https://www.nestle.fr/media/alimentation-francais-adaptent-leurs-habitudes

A propos d’Ipsos
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