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Au coeur de la direction : pas d’avenir sans agriculture durable

D’ici 2050, la planète devra nourrir plus de neuf milliards de personnes. Pour répondre à cette demande, il est nécessaire de doubler les niveaux actuels de production agroalimentaire mondiale.

Le problème n’est pas nouveau. Il y a dix ans déjà, Nestlé était l’un des trois premiers grands fabricants de produits de consommation à fonder la Sustainable Agriculture Initiative, le seul projet mondial du secteur agroalimentaire pour l’agriculture durable.

Nous savions que, dans un contexte de population mondiale croissante et d’augmentation du pouvoir d’achat pour des millions de consommateurs, toute insuffisance dans la production de matières premières agricoles de qualité mettrait en danger non seulement nos entreprises mais également la production alimentaire de la planète.


Partager les connaissances

L’établissement de la plateforme SAI en 2002 avait pour objectif de partager les connaissances et les initiatives pour appuyer le développement et la mise en œuvre de pratiques agricoles durables.

Déjà, l’année précédente, Nestlé avait lancé une initiative en faveur de l’agriculture durable, tout en reconnaissant que nous ne pourrions pas, par nous-mêmes, encourager un changement mondial dans ce domaine.

Nous estimions qu’en travaillant avec d’autres sociétés pour définir des principes communs et les appliquer avec ces fournisseurs, nous serions en mesure de résoudre certains des problèmes qui se posaient à nous tous.


Travailler avec les agriculteurs

L’un des défis les plus importants à relever – à l’époque et maintenant encore – est de veiller à ce que les agriculteurs qui nous fournissent respectent ces principes et ces normes d’agriculture durable.

Au cours des 12 dernières années, nous avons intensifié en continu notre travail auprès d’eux.

Aujourd’hui, notre chaîne d’approvisionnement s’appuie sur plus de 680 000 producteurs – de petits exploitants pour la plupart – dans plus de 50 pays.

En retour, nos programmes 'farmer connect’ nous ont apporté les connaissances précises nécessaires au développement des pratiques de nos autres fournisseurs.

Ils sont à la base de notre programme d’approvisionnement responsable, celui que nous utilisons aujourd’hui pour évaluer nos principaux fournisseurs en fonction de notre Code et qui contribue à rendre leurs activités plus durables.

Cette manière de travailler avec nos fournisseurs s’inscrit dans notre démarche entrepreneuriale de création de valeur partagée. Nous avons la certitude qu’une entreprise ne peut réussir sur le long terme qu’en créant de la valeur pour ses actionnaires en même temps que pour les communautés dans lesquelles elle travaille.


Un engagement plus intense

Une décennie plus tard, la SAI comprend 40 membres, qui vont de sociétés multinationales jusqu’à des coopératives et des organisations d’agriculteurs.

Grâce à cette plateforme, nous avons appris comment nous engager plus efficacement auprès des différentes parties prenantes, y compris les ONG et les organismes intergouvernementaux.

Nos communications conjointes sur des points précis ont permis à tous ses membres de mieux comprendre notre activité et l’environnement dans lequel nous travaillons.


Le manque d’eau est chronique

La route est toujours jonchée d’obstacles et il existe encore beaucoup de pratiques non durables et inacceptables qui doivent être changées, voire éradiquées.

L’un des plus importants est la consommation mondiale d’eau : c’est le problème de notre vie, et je continue de penser qu’il est toujours sous-estimé.
 
L’agriculture est actuellement responsable de 70 % des prélèvements d’eau dans le monde. Nous sommes convaincus que le premier des risques pour la production alimentaire se trouve ici : des carences massives dans les volumes d’eau indispensables à faire pousser les matières premières dont nous avons besoin.

En revanche, c’est également ici que nous apparaît un immense potentiel de transformation. Les quantités d’eau prélevées par l’agriculture représentent près de 2,5 fois les volumes nécessaires aux plantes : il est donc possible – et vital – de faire des économies.

Pour réduire de manière significative la consommation mondiale d’eau, il convient de prendre des initiatives au niveau local, mais celles-ci doivent être pilotées à l’échelle des Etats.


Produire plus, gaspiller moins

Les déchets sont un autre grand défi. Une agriculture durable doit utiliser des ressources naturelles et renouvelables sans gaspillage, ni pollution, ni destruction.

Chaque année, sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, près d’un tiers de la nourriture destinée à la consommation humaine est perdue ou gaspillée. Ceci représente plus d’un milliard de tonnes.

Nous devons trouver des méthodes de production durables qui augmentent les possibilités d’approvisionnement tout en réduisant les déchets et sans convertir des écosystèmes naturels en terres agricoles.


Un catalyseur du changement

Bien que nous soyons encore loin d’avoir résolu tous les problèmes qui nous unissent, la SAI nous a prouvé que si l’industrie agroalimentaire fait front face aux problèmes de l’agriculture durable, elle peut devenir un catalyseur efficace du changement.

Mais l’industrie ne peut pas travailler de manière isolée. Nous avons tous notre rôle à jouer : les gouvernements dans la définition des orientations, les entreprises dans l’investissement et l’innovation, et la société civile dans la mobilisation des communautés.

Si l’on regarde ce qui nous attend dans les dix prochaines années, il semble illusoire de parler de « l’avenir de l’agriculture durable ». A dire vrai, il n’y a pas d’avenir sans agriculture durable.